jeudi 19 novembre 2009

San Rafael - parcours accro-branches - canyon del Atuel

5e voyage. N° 3

San Rafael - parcours accro-branches - canyon del Atuel

Le lendemain, en cherchant un camping, nous apercevons parmi les arbres un drapeau suisse, et c’est par hasard que nous faisons la connaissance de Daniel Rivier (un des fils de Jean Rivier) et de son amie Sandrine. Ce jeune couple franco-argentino-suisse a quitté la Suisse et une situation confortable voici quelques mois pour ouvrir un « bosque aero » EUCA (comme eucalyptus), parcours accro-branches (ou canopy ?) unique en Argentine. S34°47’’685 W068°27’’067






Ca n’est pas un camping, mais 4 parcours de câbles suspendus jusqu’à 12 m du sol, de difficultés progressives, installés par des spécialistes venus de Suisse, et conformes aux normes de sécurité européennes, pour adultes ou pour enfants à partir de huit ans. Nous avons bien regardé et apprécié, mais c’est pour les sportifs, pas pour nous avec nos petits bras et nos grosses fesses… Nous apprécions trop le plancher des vaches !
La vallée en bout du canyon est très fréquentée par les touristes, on peut aussi faire du rafting.



Quatre centrales électriques captent les eaux de l’Atuel, dont il ne reste parfois qu’un filet. Les centrales et les pylônes enlaidissent le somptueux paysage. Dans cet environnement volcanique et désertique, les couleurs des roches et leurs formes sont extraordinaires.

Il existe dans la région de Nihuil des dunes que le prochain Dakar va labourer. Plus de 500 véhicules et 2500 personnes vont passer par là. C’est formidable de pouvoir faire chez les autres ce qu’on n’a pas le droit de faire chez nous, de payer pour pouvoir saccager la nature ! Mais les commerçants nous disent que la course donne aux étrangers un aperçu du pays qui attire les touristes.











San Rafael - Canyon del Atuel - Rencontre de gauchos




5e voyage. N° 2
San Rafael - El Nihuil - Canyon del Atuel - Rencontre de gauchos


Au sud de San Rafael, un parcours absolument exceptionnel est à recommander, le canyon del Atuel, un rio tumultueux qui a creusé son lit parmi des montagnes aux formes et couleurs extraordinaires.

Intrigué par une piste longeant le canyon, nous découvrons un émouvant monument à la mémoire d’un jeune de 19 ans, tué par la police de Nihuil dix ans plus tôt. Les policiers avaient tenté de maquiller la bavure en accident en jetant le corps du haut du canyon.




La nuit tombe et nous dormons sur le parking d’un mirador, proche du vide, 200 m au-dessus d’un lac de barrage. La vue est impressionnante et magnifique, le lac d’un bleu intense et les Andes enneigées au loin.



Samedi 31 octobre 2009
En route pour San Rafael, nous croisons toute une équipe de gauchos qui font une petite pause et nous invitent à les rejoindre pour déguster quelques morceaux de viande en buvant à la gourde un excellent vin. Il est 11 heures du matin… Ils partent en pèlerinage. L’un d’eux porte à la ceinture un petit oratoire contenant une statue de la Vierge des montagnes.
Séance photos, puis ils remontent à cheval.




de Paris a San Rafael


5e voyage. N°1
Paris Buenos Aires Mar del Plata Miramar San Rafael

20 octobre 2009
Départ pour un 5e voyage en Amérique du Sud.
5 heures du matin. Nous quittons nos enfants en grande banlieue parisienne.
6 heures. Nous rendons la voiture de location à Roissy et faisons enregistrer nos bagages.
8 heures. Décollage pour Francfort (1 heure de vol). Temps clair au-dessus des Vosges et du Rhin.

1 h 30 pour changer d’avion et embarquer dans le Boeing 747-400 de la Lufthansa. Puis 13 heures 45 mn d’un vol plutôt agité, avec souvent de fortes turbulences. A 5 rangs de la queue de l’avion, les mouvements sont probablement amplifiés. Comme toujours il y a peu de place, on se sent un peu comme des poulets en batterie… c’est pénible pour les jambes et malgré quelques pas dans le couloir, on a hâte d’arriver. Grâce au décalage horaire tout le voyage se fait de jour, mais dans la rangée centrale de 4 sièges, nous ne voyons rien du paysage. Lufthansa est une compagnie généreuse, qui propose fréquemment toutes sortes de rafraîchissements et dont les plateaux-repas sont très corrects.
A l’arrivée à l’aéroport d’Ezeiza à Buenos Aires, nous découvrons que l’Argentine vient de renoncer au passage à l’heure d’été, et qu’il n’est pas 20 heures mais 19 heures, contrairement à l’heure locale annoncée dans l’avion et dans les horaires. Résultat nous attendrons 1 heure de plus le petit bus très confortable, aux larges sièges couchettes, qui parcourt en 6 heures les 400 km d’autoroute (2x2 voies) qui nous séparent de Mar del Plata. Ce trajet dans une région agricole plate parfois marécageuse est de peu d’intérêt.
A 6 heures du matin, au garage où est stationné notre cher BerliLand, tout est normal. Nous soulevons les bâches qui l’ont protégé de la poussière et nous nous recouchons enfin dans le Land, bien fatigués après ces 30 heures de voyage. 2 heures plus tard nous démarrons sans problème.
Nous passons quelques jours avec nos amis Jorge et Silvia, Nicolas et Sol, toujours aussi chaleureux et attentifs à nos moindres besoins.


L’HEURE D’ETE
L’Argentine avait prévu de passer à l’heure d’été mais y a finalement renoncé. C’est ainsi depuis quelques années, parfois elle change, mais les provinces étant autonomes, celle de Mendoza par exemple ne change jamais. Parfois celles qui ont changé reviennent à l’heure normale 15 jours plus tard, tenant compte des protestations de la population…
Le Chili est passé à l’heure d’été voici une quinzaine de jours, mais l’Argentine, lorsqu’elle change, ne le fait jamais le même jour que le Chili !
Et en France on continue cette alternance et dans quelques jours ce sera le retour à l’heure d’hiver, la normale, celle qui a une heure d’avance sur le soleil ! A présent avec 4 heures de décalage entre la France et Argentine (et le Chili), lorsqu’il est midi en France il est 8 heures du matin en Argentine, comme au Chili.
Chaque année on se demande quand on cessera de déranger tout le monde avec
ça !

Depuis quelques années nous échangions des courriels avec un lecteur et ami genevois. Jean-Daniel et son épouse Hemilse, qui est Argentine, nous invitent dans leur belle maison de Miramar dont ils nous font découvrir les environs. Le littoral est agréable, peu bâti, mais nous sommes toujours surpris de trouver dans les stations balnéaires de très hauts immeubles construits près de la plage. Bientôt les vacanciers vont arriver en masse et tous les commerces du centre-ville rouvriront.


Nous partons nord-ouest et traversons en 3 jours la pampa, 1 500 km pour gagner San Rafael, une ville de 180 000 hts au pied des Andes. En route la chaleur est accablante. Le premier jour le thermomètre monte de 18 à 35°, le lendemain, avant midi, il fait déjà 42°.
La pampa est une région agricole très prospère, avec des champs immenses de céréales et des herbages où paissent des milliers de vaches. Zone très plate et monotone, lignes droites interminables. Cette vague de chaleur est plutôt rare en ce milieu du printemps, et nous éprouve.
Des 4x4 tractent parfois d’étranges attelages.



30 octobre
San Rafael est une grande ville de 180 000 hts, sur les contreforts des Andes encore enneigées. Ici de grands vignobles et exploitations fruitières.
A l’Office de Tourisme, déception, en ce printemps la neige interdit le passage par le paso Planchon (2 850 m) l’un des rares cols que nous n’avons pas encore franchi entre Argentine et Chili.
Il faudrait attendre janvier ou février pour pouvoir passer. Impossible également de monter jusqu’à la laguna del Diamante (2 500 m). C’est là qu’un pionnier français de l’aviation, de l’Aéropostale, Guillaumet, s’était posé en catastrophe avant-guerre. Il avait dû marcher ensuite durant 5 jours avant d’être secouru, épuisé, par une bergère.





A San Rafael, nous visitons une bodega, cave viticole créée en 1956 par Jean Rivier, un ami suisse de Jean-Daniel et Hemilse, dont les fils ont repris l’exploitation. Nous apprécions avec délices la dégustation et la fraîcheur ambiante : 15° dans les caves, où des centaines de barriques laissent vieillir le vin. Les fûts en chêne français, fabriqués par divers tonneliers en France, sont réservés aux meilleurs vins, tandis que les vins plus ordinaires vieillissent moins longtemps dans des barriques de chêne venues des Etats-Unis. Production : 550 000 bouteilles par an.
Nous devons quitter l’Argentine avant le 20 novembre pour surtout ne pas dépasser le délai de circulation autorisé de 240 jours et voulons nous rendre chez les cousines de Marie-Paule à Santiago du Chili. Il nous reste 2 choix possibles : soit descendre beaucoup plus au Sud pour franchir le paso Samoré (1 308 m) qui reste ouvert toute l’année, soit remonter 400 km plus au nord et passer par le paso Los Libertadores, (3 200 m grâce au tunnel) que nous avons déjà franchi dans l’autre sens en 2004 et mars 2008.